Apis mellifera mellifera

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L' Abeille apis mellifera mellifera (ou anciennement apis mellifica mellifica) est un insecte de l'ordre des hyménoptères (à ailes membraneuses).

 

A l'aide de ses glandes cirières , elle construit des alvéoles de cire (le gâteau de cire) pour engranger du miel et du pollen mais aussi pour abriter les milliers d'œufs et de larves de la colonie .
 

Trois types d'abeilles sont présentes dans la colonie :

  •     le faux-bourdon dont l'activité se résumera à féconder la reine,
  •     la Reine qui peut vivre jusqu'à cinq ans et ne cessera de pondre jusqu'à sa mort,
  •     l'ouvrière qui durant sa vie va exercer différentes tâches selon sa maturité et les besoins de la colonie.

 

le faux-bourdon :

Issu d’un œuf non fécondé, il a donc la particularité de ne pas avoir de père.

Il est facilement reconnaissable dans une ruche, car il est plus gros que l' abeille. Il est doté d' un abdomen rectangulaire et de deux gros yeux contigus. Bien qu'il possède une petite langue, il ne mange généralement pas tout seul et préfère se faire nourrir par les ouvrières.

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Il peut parfois aider à la ventilation de la ruche mais sa principale raison de vivre est d'espérer, le jour du vol nuptial, de faire partie de la vingtaine de mâles qui auront l'extrême privilège de féconder la Reine. Privilège de courte durée car la récompense est une mort subite dès l'acte accompli.

                                               Accouplement en plein vol Photo Internet

 

Et les autres ? me direz-vous. Nourris et choyés par les ouvrières, ils mènent une vie de oisiveté et d’abstinence et sont même reçus chaleureusement dans les ruches voisines, du moins tant que les provisions sont abondantes. Car, le froid venu, ces bouches inutiles sont expulsées de leur propre ruche et ne sont plus acceptées dans les autres. Démunis de dard, ils n'ont pas de quoi se défendre, ils meurent dehors, de faim et de froid.

 

La Reine :

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La Reine :

Reine, peut-être mais pas souveraine.

Soit parce qu'elle est trop vieille et donc moins performante dans sa ponte, soit en vue de préparer un essaimage, les abeilles ouvrières ( et non la Reine) prennent un jour la décision collective d'assurer la survie de la colonie en « mettant en élevage » plusieurs nouvelles reines ( 5, 10, voire plus).

Dix huit jours plus tard, les prétendantes au trône sortent de leur cellule.

Mais dans une ruche, il ne peut y avoir qu’une seule et unique Reine.

La première née va donc s’empresser de parcourir tous les rayons du couvain pour tuer, sans difficultés et surtout sans remords, celles qui ne sont pas encore sorties de leur cellule royale .

Sa tâche se complique lorsqu' elle croise, sur son chemin, une autre prétendante occupée, elle aussi, à éliminer ses concurrentes. Le combat sera sans pitié et mortel pour l'une des deux.

Et l'ancienne Reine ?

Vieille, oui, mais pas complètement idiote. Elle sait fort bien que la nouvelle reine, pleine de forces neuves, viendra lui faire son affaire pour lui ravir le trône. Aussi, quelques jours avant la naissance des prétendantes, la vieille reine ( pour la première fois depuis son vol nuptial) quittera la ruche, emmenant avec elle a moitié de la colonie.

Le Trône étant libre, la nouvelle Reine peut s'y installer. Elle est prise en charge par de jeunes abeilles qui vont la choyer et continuer à la nourrir exclusivement de gelée royale. Au bout de quelques jours seulement, par beau temps, elle sort pour plusieurs vols de fécondation. Une fois sa spermathèque remplie elle rentre à la ruche pour ne plus jamais en sortir ( sauf essaimage). Après quelques jours de maturation, elle commence une ponte ininterrompue pendant plusieurs années (sauf l'hiver en régions froides). En haute saison, elle pond environ 2.500 œufs par jour, soit une fois et demi son poids .

 

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La Reine ayant été fécondée par plusieurs mâles pouvant provenir de ruches différentes, toutes les abeilles ont la même mère mais peuvent avoir des pères différents. C’est ce qui explique, que dans une ruche, toutes les abeilles ne sont pas identiques, certaines sont toutes noires, d’autres avec des bandes jaunes ou orangés.

 

 

l'ouvrière :

Ouvrière, est le nom générique donné aux abeilles à l'exclusion de la reine et des mâles.

Mais sous ce nom unique se cache une multitude de fonctions. De l'émergence de l'alvéole jusqu'à sa mort, l'abeille ouvrière va effectuer différentes tâches. L'ordre de ces tâches suit des impératifs biologiques mais peut, dans une certaine mesure, s'adapter aux besoins de la ruche. Avant de devenir ouvrière, la jeune abeille mendie de la nourriture auprès d’abeilles plus âgées. Une même ouvrière est capable de réaliser les différentes tâches nécessaires à la colonie. Néanmoins, le répertoire comportemental est fonction de l'âge de l'ouvrière et des besoins de la colonie à un moment donné. Toute la régulation des tâches se fait par la sécrétion de phéromones par les différents individus.

L'ouvrière  naît au bout de 21 jours. Dés sa sortie de sa cellule de cire elle est prête à servir la colonie. Durant sa courte vie, quelques semaines pour une ouvrière née en été, elle va donc successivement exercer les fonctions :

de nettoyeuse : (du 1er au 3eme jour)

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Le nettoyage consiste à supprimer les débris et les fèces laissées par les nymphes écloses, puis à lécher et polir le fond et la paroi de chaque alvéole. La préparation d'une seule cellule prend environ 40 minutes et mobilise 15 à 30 ouvrières.

de nourrice : (du 4eme au 10eme jour)

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Les ouvrières doivent maintenir au chaud et nourrir les larves et la reine. Ce sont les nourrices qui produisent, grâce à des organes spéciaux, la gelée royale mais seulement entre le 4ème et le 14ème jour de leur vie. C'est en étant nourrie exclusivement de gelée royale qu'une larve ordinaire donnera une reine.Les autres, après 3 jours de gelée royale, n'auront plus qu'un mélange de pollen, de miel et d'eau.L’abeille est un imago, c' est-à-dire qu’elle naît avec sa taille d’adulte : elle ne grandira plus.

 

de bâtisseuse : (du11eme au 12 ou 13ème jour)

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L'abeille sort enfin pour effectuer ses premiers vols, apprenant à s'orienter et à retrouver sa colonie. Ses glandes nourricières régressent, tandis que les cirières se développent.Celles-ci produisent de petites écailles de cire que l'ouvrière va malaxer avec de la salive et utiliser ensuite à la construction des alvéoles.La chaleur produite par les abeilles au travail fait monter la  température de la ruche jusqu'à 45°, température idéale pour le travail de la cire.

de domestique : (du 12 ou 13ème au 15ème jour)

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Les glandes cirières s'atrophiant à leur tour, l'ouvrière devient domestique. Elle a en charge le nettoyage de la ruche (évacuation des débris et des cadavres) et l' accueil des ouvrières au retour des sites de récolte et de la ventilation de la ruche.Lorsqu'une butineuse revient à la ruche chargée de nectar ou de pollen, elle livre son fardeau à une abeille domestique. Le nectar est aspiré par la receveuse des pièces buccales que la butineuse laisse ouvertes. La receveuse régurgite et ingurgite le nectar à de nombreuses reprises. Le but est de déshydrater le nectar pour en faire du miel. L'opération s'arrête quand le nectar  ne contient plus que 18% d'humidité,  en même temps elle ajoute les enzymes nécessaires à la fabrication de ce miel.

 

de gardienne: (du 16ème et le 20ème jour)

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L'abeille est alors dédiée à la surveillance de l'entrée de la ruche. En cas d'alarme, tête et pattes antérieures relevés, elle repousse les attaques des guêpes, frelons, fourmis et autres abeilles étrangères, trahis par leur phéromones.Elle assure aussi la ventilation de la ruche en créant un courant d'air destiné à diminuer l'hygrométrie et la température intérieure de la ruche. Ce climat favorise la déshydratation du nectar et le développement optimal du couvain (entre 32° et 36°C). Pour ce faire, les abeilles ventileuses se placent à la sortie de la ruche, abdomen pointé vers le haut et battent des ailes.

de butineuse ou d'éclaireuse: (à partir du 21ème jour)

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L'ouvrière apprend, des plus anciennes, les codes indiquant les sources de nourriture et commence à accompagner les éclaireuses, avant de voler de ses propres ailes. Certaines, particulièrement habiles, se spécialiseront comme porteuses d'eau, au risque de se noyer: elles rapporteront le précieux liquide qui servira à diluer le miel pour nourrir les larves et à refroidir la ruche.La butineuse est chargée de récolter dans l'environnement proche les éléments nutritifs nécessaires à la colonie. C'est la distance parcourue en vol qui détermine sa longévité, elle mourra à la tache au bout de 3 ou 4 semaines.Si l'ouvrière est particulièrement résistante, elle ne sera pas butineuse mais éclaireuse.Son rôle consiste à rechercher une zone mellifère intéressante.Lorsqu’elle l'a trouvée, elle revient à la ruche et en exécutant une danse, informe les butineuses sur la direction, la distance (certains affirment au mètre près) et l'importance de sa trouvaille.

 

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Contrairement à la Reine, les ouvrières ne vivent environ que quatre semaines. Seules, celles qui ont été pondues en fin d'été bénéficient d'une composition anatomo-physiologique leur permettant de passer l'hiver.